Phil Connor, un présentateur météo acariâtre, suffisant et plaintif, doit une nouvelle fois se rendre à Punxsutawney, petite ville de Pennsylvanie, dans le cadre de son travail. Les habitants sont des ploucs à ses yeux. Le soir venu, alors qu’il pense son calvaire terminé, il réalise qu’il doit revivre, encore et encore, la même journée : le jour de la Marmotte.
Un jour sans fin est une comédie astucieuse et inventive qui a marqué les années 1990 aux côtés de films comme La Famille Addams, Madame Doubtfire ou encore Quatre mariages et un enterrement. Elle étonne en abordant sous l’angle de l’humour une situation qui aurait pu appartenir à la science-fiction ou au fantastique : le blocage temporel.
Quand notre journée recommence à l’infini, est-ce que tout n’est pas un peu permis ? Phil va en faire voir de toutes les couleurs à ses comparses : kidnapping animal, élucubrations tarabiscotées en direct à la télé, cascades impressionnantes… Absurde et danger se mêlent dans ses aventures pour le moins chamboulées !
Prisonnier d’un quotidien qui l’horripile, cet anti-héros va devoir tout mettre en œuvre pour briser la malédiction. Mais comment déjouer ce coup du sort ? C’est en évoluant et en apprenant l’altruisme que Phil finira par comprendre le sens de sa punition. Comme on le lui avait dit plus tôt, il faut “voir le verre à moitié plein” - et aussi oublier ses postures de vedette.
Un jour sans fin est un récit initiatique drôle et joyeux qu’on ne se lasse pas de voir et revoir, nous-même pris dans la boucle. Et d’ailleurs, petite question pour après la séance : combien de temps Phil est-il resté à Punxsutawney ?
Lire la suite MasquerAvant d’être le réalisateur d’Un jour sans fin, Harold Ramis est l’un des ghostbusters de S.O.S Fantômes (Ivan Reitman, 1984). En combinaison kaki aux côtés de Bill Murray (La Vie aquatique, Moonrise Kingdom, The Grand Budapest Hotel) armé d’un des célèbres aspirateurs à fantômes, il a marqué les années 1980 avec ce rôle.
Toute une famille de marmottes a été élevée pour jouer le rongeur Phil de Punxsutawney en Pennsylvanie sur le tournage. Et d’ailleurs, l’acteur Bill Murray était aussi peu fan de ces dernières que son personnage. Mordu deux fois, il en garde un sacré souvenir ! Eh oui, ce n’est pas parce qu’on porte le même prénom qu’on s’apprécie !
Et alors, vous avez trouvé une réponse à la grande question : combien de temps Phil Connor a-t-il vécu le “Groundhog Day” ? D’après le site Whatculture, Phil Connor aurait vécu 12 403 fois la même journée - environ 34 ans ! Une calcul confirmé par le réalisateur Harold Ramis qui a fini par avouer que son personnage aurait passé entre 30 et 40 ans dans la boucle temporelle. Qui veut faire son propre calcul ?
Lire la suite MasquerMalgré son côté absurde, Un jour sans fin est inspiré de quelques faits réels. En effet, “le jour de la Marmotte” (“Groundhog Day” en anglais) existe ! Cette fête est célébrée le 2 février aux Etats-Unis et au Canada. Eh oui, en France, c’est aussi le jour de la Chandeleur (les crêpes !). La tradition est la même depuis 1887 : en observant la sortie d’une marmotte de son terrier, il serait possible de prévoir la météo des semaines suivantes (si elle voit son ombre et rentre dans son terrier, l’hiver se poursuivra encore six semaines). Plusieurs villages se prêtent encore à cette tradition aujourd’hui, que ce soit pour le folklore ou les touristes. Cette tradition, venue d’Europe, aurait été affiliée à la marmotte, un animal qui hiberne très longtemps (elle dort tout l’hiver). Mais l’animal désigné peut varier : ours, hérisson, loup et loutre sont aussi de gros dormeurs !
Et d’ailleurs, avez-vous déjà entendu dire “c’est le jour de la marmotte !” ? Au Canada et aux Etats-Unis, le terme est entré dans le langage courant pour désigner une routine particulièrement ennuyeuse. Mais on s’en sert aussi parfois pour parler d’une impression de déjà vu (quand on a l’impression de revivre un moment passé).
Un sortilège à briser, un récit initiatique et une histoire d’amour… La Belle et la Bête ? Non. La Belle au bois dormant ? Non plus. Ah mais oui ! Un jour sans fin, ce ne serait pas un conte de fées moderne ? En se comportant mal, Phil est puni et coincé dans une boucle temporelle. Ce n’est qu’en s’améliorant qu’il parvient à s’échapper de cette routine fantastique.
Et du côté de la mythologie ? Vous en connaissez des héros punis par les Dieux à devoir faire la même action répétitive jour après jour ? Sisyphe devait pousser un rocher gigantesque jusqu’au sommet d’une colline d’où il devait le jeter pour qu’il redescende sur l’autre versant. A chaque fois qu’il approchait du but, le poids le repoussait en sens inverse. Le titan Prométhée, lui, déroba le feu sacré de l’Olympe - le domaine des Dieux - et fut condamné par Zeus à être enchaîné sur le mont Caucase pour se faire dévorer le foie, jour après jour, par un aigle géant. Avec les Dieux grecs, les sentences étaient cruelles…
Lire la suite MasquerDu fait de la durée du film et de la dangerosité de certaines situations survenant dans le quotidien, répétitif mais haut en couleurs, de Phil (qui n’est d’ailleurs pas toujours le héros le plus exemplaire), nous vous conseillons ce film à partir de 10 ans.